lundi 2 janvier 2012

New Year's Eve

Une année de plus. Une année ou absolument tout mes rêves et plus encore ce sont réalisés, aucun n'a été laissé de côté si ce n'est celui d'avoir constament mes dalons a mes côtés pour vivre ça, mais en quelque sorte vous etes toujours la avec moi. Cette année j'ai découvert l'essence des mots Liberté, Aventure, Découverte, Rencontre, Partage, Exploration, Road Trip, Passion. Cette Année m'a ouvert la voie à autre chose, cette année m'a fait découvrir ce que ce doit d'être une Vie, de ce que doit être Ma Vie. Merci à la demi centaine de gens rencontrés depuis le début, merci à ma famille de m'avoir laissé partir, à JuJu d'avoir rendu cela possible, à Stephan, Shaun et Carmel de m'avoir ouvert les yeux, à mes dalons du bout du monde Papa Nicolas, Tonton Laurent, Corentin, Julien, Florent, Thomas, Marc, Valentin & Co de me suivre et de m'encourager même si j'ai choisi de vous quitter pour quelques temps, à Caroline pour avoir eu raison de moi et me faire acheter ce foutu billet pour la Libertée... Pura Vida.

Cette année 2012 vous avez le droit: d'être heureux, de profiter de la vie, de découvrir le monde, de découvrir votre propre monde, d'apprendre une nouvelle langue, de prendre le soleil en plein hiver, de surfer juste pour être entre potes, de vous engager à soutenir une espèce en voie de disparition, de donner votre temps à quelqu'un pour une journée, de voir le monde avec des yeux d'enfants, d'ê...tre emerveillé, de lacher votre télé et votre ordinateur, de tomber, de vous relever et de recommencer, de reprendre contact avec des amis d'enfance, de prendre votre temps, de rire, de faire rire, d'être nostalgique, de garder le sourire, de garder le meilleur, de rester ouvert à tout ce qui se présente, d'aller vers les gens, d'aller de l'avant, de ne pas oublier d'ou l'ont vient, d'imaginer ou on veut aller, de faire tout pour y arriver, y arriver, de respirer, d'avoir le souffle couper, d'apprecier, de vibrer, pleurer, aimer, courir, rider, chanter, partager, se lancer, se laissé aller, se rattraper, s'étonner, savourer, explorer, s'étourdir, se reposer...bref de Vivre, Bonne année à zot tout, Bonne année à tout mes dalons du bout du monde, garder une place pour moi à mon retour !
CARPE DIEM

mercredi 16 novembre 2011

Sydney

Apres une belle soiree avec tout nos amis de Rosebank et ses alentours, nous voila dans le train direction Sydney... L'Opera, Harbour Bridge, Shark Island tout ca tout ca.. Mais on doit tout d'abord patienter 13 longues heures dans un train qui fait une moyenne de 61km/h, j'ose pas imaginer si on devait aller a Perth...
Nous voila arriver a Sydney... a Central Station en plein dans la City (comprendre ici le CBD, soit tout les buildings du centre ville). A premiere vue Sydney....c'est moche. Gris, bruyant, pollue, ca me rappel Paris avec des tours plus hautes et en plus chaud. Premiere impression pas des plus enthousiaste sachant qu'on doit passer deux mois ici pour gagner de l'argent.. Bref. On va quand même aller voir ce fameux opéra! Bon bah il est joli, mais 1) en fait il est pas très grand 2) il est meme pas blanc !!
Ce premier jour a Sydney nous demotive un peu, quel changement apres avoir passer 3 mois entre Rosebank et Byron Bay. Puisqu'il n'y a rien de tres interessant a faire (gratuitement) dans cette ville, on decide de commencer ce pour quoi on est venu, on passe donc notre RSA: une sorte d'examen qui nous permet de bosser dans les bars/restaurants/pubs du NSW, que l'on doit repasser dans chaque etat si on veut continuer a travailler dans ce domaine en voyageant ! soit un joli 120 dollars dans la poche de l'etat par candidat, par etat ! Rien qu'en Backpacker et avec ce RSA, voila 700 dollars claque pour 5j de backpacker pour deux, et deux RSA.
Le lendemain du RSA on decide de bouger dans un coin plus tranquille de Sydney donc beaucoup de nos amis nous ont dit du bien: Manly, pour s'y rendre le plus simple est de prendre le bateau qui traverse la grande baie de Sydney, ballade tres sympa dans cette immense espace, l'ouverture sur la mer est incroyablement petit compare a la taille gigantesque de cette baie, quel sentiment ça a dut etre pour les premiers hommes qui sont arrives en bateau par cet endroit encore vierge de toute trace de civilisation moderne..
Nous voila donc a Manly! A premiere vue: rien a voir avec Sydney ! Ici on respire. Pas de building, metros, tramway, moins de voiture, la mer de tout les cotes, on se croirait un peu a Biarritz.
On cherche un backpackeur pour larguer nos affaires, et nous voila CV en main a faire les bars/restaurants/magasin de cette charmante petite station balneaire. 7CV plus tard, quelques plans deja pour travailler dans deux semaines quand l'ete arrive, et une promesse qu'on me rappelera le lendemain. Effectivement, le lendelmain coup de fil, et boulot en poche, travailler chez un glacier en face de la mer pour un bon salaire, a premiere vue ça parait pas trop mal ! Louison trouvera un boulot egalement a peine une journee plus tard en tant que serveuse dans un Restaurant, et par chance nous avons ete retenu pour une chambre a un prix ridicule (160 dollars par semaine pour une chambre a Sydney, je met au defi de trouver moins cher, en plus divise par deux!) dans un appartement tres sympa dans les hauteurs de Manly avec deux Australiennes et un Canadien. Lorsque l'on sors de l'appartement et que l'on fait quelques pas dans la rue, une chose saute directement a la vue: la mer est partout ! au Nord, a l'Est et au Sud, habitant en haut d'une colline on a donc une magnifique vue sur la baie, et 5min de marche pour arriver sur une petite plage tranquille avec une piscine d'eau salee facon Saint Malo, mais avec de l'eau chaude. Bref apres une semaine a Sydney, cela demarre plutot bien... Je vais maintenant commencer a chercher un deuxieme boulot pour completer le premier, un petit 60h par semaine m'arrangerait bien pour rester le moins longtemps possible en ville et vite repartir sur la route du Sud !
Affaire a suivre dans quelques semaines...

vendredi 4 novembre 2011

Little House on the Prairie

Hello tous,
encore un bon bout de temps que j'avais pas donne de nouvelles, voici donc un petit resume de ces quelques derniers mois.
Arrive debut Juillet sur Brisbane, pas besoin de galerer a trouver un appartement, Matthieu a deja une collocation la bas et etant absent il me prete sa chambre, avec pour seul meuble un matelas nu trouve dans la rue quelques semaine plus tot. La maison est habitee par 3 collocs, un bresilien et deux australos plutot hippy et tres sympathique. Un fois Matthieu rentree a Brisbane il a fallu commencer par feter nos retrouvailles, une semaine de fete au Music Kafe et au Down Under plus tard, il est temps de chercher du boulot. C'est la que ca coince...
Il parait qu'il est super facile de trouver du boulot en Australie, et bien pas a Brisbane! Une grosse galere d'un mois et demi commence, et mon compte en banque se dilapide de jour en jour (ou plutot de nuit en nuit...) avec aucune opportunite de jobs en vue.. Tout ce temps evidement ponctue de fete et de soiree super sympathique au Music Kafe ou l'on devient tres amis avec le groupe The Verge a force de faire la fermeture du bar avec eux tout les mardi soirs, de vol de bateau pour traverser la Brisbane River, ''d'emprunt'' de Jet Ski a duree indeterminee et de sessions a Burleigh Heads.
Apres ce mois et demi donc, un job, probablement le pire que j'ai pu faire jusqu'a aujourd'hui, vendeur de contrat d'electricite en porte a porte... MERCI, BONSOIR ! deja qu'en France le porte a porte je supportais pas, mais alors la, a l'etranger, et c'est moi l'abruti qui vient faire chier les gens chez eux en baragouinant mon speech dans un anglais approximatif... damned.. j'ai garde ce job mal paye ($50/ jour, 10h/j 6j/7) pendant trois semaines, la veille de l'arrivee de Louison en Australie. Cette experience bien qu'affreuse m'a permis d'ameliorer mon anglais plus que je n'aurais pu l'imaginer, et de me faire une belle bande d'amis tous aussi desespere que moi a exercer ce job !
Louison arrive donc mi Aout, et on se met directement a chercher des offres de jobs plus au sud, direction le NSW. En une journee on trouve un boulot de Woofing a Rosebank, tout pret de Byron Bay, on passe un coup de fil, les patrons ont l'air genial... c'est decide, 10jours plus tard nous voila dans le bus direction Byron Bay...


Autant le dire tout de suite, tout les gens que j'ai entendu dire ''Byron c'est trop cool, Byron c'est l'endroit le plus beau que j'ai vu, j'aimerais trop y vivre, c'est le meilleur endroit d'Australie'', a ces gens donc je leur dit: Restez y ! ca gardera intact et vide de monde les vrais paradis Australiens a l'Ouest et au Nord. Byron c'est sympa, quand c'est vide, qu'il fait beau, que c'est pas les vacances scolaires, et pas plus de 3jours.
Apres quelques jours ici donc, on se rend direction Rosebank a quelques kilometres. Les paysages ici sont magnifiques, des plaines, des vallees, des montagnes toutes verdoyante de rainforest et peuplee de koalas et walibi, et le top du top ? y'a personne ! ou plutot si, il y a quelques personnes mais il faut prendre sa voiture pour aller chez le voisin. Tout les gens rencontres ici sont de vraies perles, loin de ce mode de vie des grandes villes comme Brisbane ou des stations balneaires comme Byron, ici les gens sont vrais, et sont heureux. Cette experience de woofing de plus de deux mois a vraiment ete une chance incroyable, on ne gagnait pas notre vie, mais on la vivait. Au milieu des pythons, koalas, lapins, chevaux et chiens de berger la vie au quotidien prend une autre valeur, on a pas vraiment l'impression de se lever le matin pour travailler, mais plus de participer a l'harmonie de l'endroit qui nous entoure et de profiter de chacun de ces moments en pleine nature. En plus de tout ca, je crois que j'ai appris plus de choses en 2mois et demi ici qu'en 2ans d'ecoles: conduire des tracteurs, quads, pick up, travailler avec des chiens de bergers, traire des vaches (!), attraper des pythons a mains nues, se servir d'une tronconeuse, pelleteuse, allumer des feux de bush, construire des barrages, et admirer des couches de soleil brulant et des orages foudroyant dans la vallee on fait de cette periode l'une des plus complete et agreable de mon sejour so far.
Oui mais voila, meme durant une telle experience, le gout de la route revient toujours petit a petit hanter mon esprit... Il est donc de temps de remettre des projets sur pieds ! Voila qui est fait: Lundi prochain, direction Sydney pour quelques semaines/mois, le temps de mettre suffisament d'argent de cote pour repartir sur la route, en 4x4 cette fois ci, car la prochaine etape apres Sydney est celle que j'attend maintenant depuis le jour ou j'ai quitte le Western Australia: la Tasmanie ! 68 000km carre, 7 habitat au km carre, des oceans, des mers, des lacs, des montagnes, des iles, des rainforests millenaires et inexplores, bref une belle aventure en vue. Mais d'abord, il va falloir trouver des boulots pour meriter tout ca, et des bons bancs de sable ou reef pour faire passer la pillule !
Affaire a suivre.

Choses à se souvenirs :
- Le ciel étoilé de Rosebank (nuit d'insomnie)
- Les Orages tropicaux
- Keeper, Jessie, Sacha & Denver
- Le bébé koala sur le dos de sa mère
- Surf au mileu des dizaines de dauphins a Tallow Beach
- Les baleines de la LightHouse à Byron Bay
- Les couchés de soleil de Byron Bay
- La naissance du Poulain d'Anton et Kate
- Aider les petits poussins à éclore
- L'anniversaire de Carmel chez Rick & Kathie

mercredi 10 août 2011

Flash Back

Revoila des nouvelles...depuis le temps il faut remettre un peu les choses au clair..quoi de neuf depuis la dernière publication? Pas mal de chose puisque plus d'un mois et 4000km ce sont écoulés, même si la vie est plus paisible et moins riche en action sur la côte Est, il n'en demeure pas moins quelques petites aventures sympa.
Alors ma dernière mise à jour date de Darwin, ou l'on venait d'acheter une voiture (quelle erreur...on y reviendra). Ces quelques jours à Darwin on était très sympa, un peu de civilisation après tant de semaines loin de tout, ça faisait pas de mal, on à bien profiter des pubs/bars et autre night club avec mon pote Autrichien Steve, allant même jusqu'a se faire virer de boite parce que "You dance too hard motherfucker", allez comprendre... faut dire aussi que les Australos ont une façon de danser assez proche de celle d'un unijambiste avec un balais dans l'arrière train, jvous laisse imaginer la scène...donc forcément quand trois mec arrivent tout droit du Bush après tout ce temps en pleine nature, sur-excités, alcoolisés et autres, ça plait pas à tout le monde! Bref des super soirées à se perdre dans la ville à la recherche de nos vans, et des reveils 2h plus tard a 40° "sweting like hell" pour finir par se baigner dans une mer chaude mais bourrée de méduses, crocos et autres bestioles. La dernière soirée de Steve avant sont retour en Autriche fut particulièrement sympa! On a réussi à rentrer gratos dans l'enceinte du Festival Bass In the Grass, un festival Electro très réputé ici en Australie avant d'emener Steve jusqu'a l'Aeroport, épisode beaucoup moins drole... Miss You Hairy Falls!

On a passé les jours suivant à chercher des lifts pour remplir le van + la voiture direction Cairns ! ça n'a pas été bien difficile, en deux jours tout était booké ! un couple de Français fort sympathique, une voisine Belge et un Australo. Nous revoila parti sur la route, direction le Lietchfield National Park encore une fois, pour s'offrir quelques beaux sauts de 7/8m du haut de cascades magnifiques. La route s'est faite plutôt rapidement étant donné qu'il n'y a absolument rien dans cette région du pays, a noter tout de même notre arrêt au fameux bar de Daily Water (50 habitants au milieu du désert). Ce bar est très réputé car à l'époque des migrations des troupeaux pour la conquête de l'Ouest, c'était le seul point d'eau pour les bêtes à des centaines de KM à la ronde, tout le monde était donc obligé de passer par la, et la tradition était que chaque Drover ("conducteur" de troupeau) devait laissé quelques chose lui appartenant lors de son premier passage...et la tradition est toujours la même 200ans après ! autant dire que la décoration du bar est incroyable ! Tout les backpackers passent maintenant par la pour y laisser une petite chose..ou une grosse..le trophée allant à l'épave d'hélicoptère échoué sur le toit du bungalow d'a côté... Chaque rivière que l'on croisera durant cette étape aura le droit à une exploration type Crocodile Dundee afin d'essayer d'enfin apercevoir ces dits Crocodiles... Ce long trajet et ses lignes droites interminables de centaines de km vide de toute vie humaine est aussi une bonne occasion de tester notre nouvelle acquisition, après tout une Ford Falcon 6soupapes, ça doit en avoir sous le capot un peu..effectivement, 180km/h à l'aise pendant de longues minutes nous offrent un peu d'adrénaline dans ce paysage désertique!

Nous traversons quelques "villes" minières ou l'on ne s'attarde pas, trop pressé de revoir la mer après ces 3000km de désert. C'est ainsi que nous arrivons à Cairns une petite semaine plus tard (oui, 3000km en Australie, c'est pas 3000km sur une Autoroute française avec une berline).
A peine arriver nous réservons quelques places pour une expedition sur la grande barrière de Corail pour le lendemain ! 150dollars plus tard, nous voila à bord d'un gros bateau à moteur sans charme qui trimballe des centaines touristes par semaine.. mais bon, il faut bien allé la voir cette barrière ! Nous y voila donc, palmes au pied, masque équipé, plouf ! à noter qu'il y a deux Grande Barrière de Corail, les deux sont plus ou moins parallèle l'une à l'autre et s'étendent sur des milliers de KM. Du fait de l'activité humaine la première barrière de corail est pratiquement détruite dans sa totalité. Cela n'est qu'un immense et long cimetière de ce qui fut il n'y a pas encore si longtemps l'un des plus grand organismes vivant au monde... "Heureusement" il reste la deuxième Barrière, située un peu plus au large encore, le même destin l'attend, mais pour l'instant elle reste encore plutôt bien conserver et nous offre ses trésors... Relief coloré et découpé d'une manière que seule la nature peut se permettre d'envisager, rien n'est ordonné, tout n'es que mélange de couleur et de forme au milieu duquel viennent nager et se cacher des milliers de poissons de toutes les couleurs et de toutes les tailles ! Nous apercevons quelques immenses poissons qui ressemble farouchement à des mérous, mais noir tigré de jaune, de vrais merveilles. Nous avons aussi la chance d'apercevoir une tortue qui devient, à peine repérée, la cible des 50 touristes sur le bateau qui tentent de la suivre dans un boucan infernal... la quietude de la côte Ouest est bien loin...
On décide donc de s'exiler dans notre coin avec Juju, il suffit de quelques coups de rame pour trouver d'autres récifs un peu plus loin, que les autres plongeurs n'osent trop rejoindre en raison des précipices sombre qu'il faut traverser pour atteindre ces récifs isolés. Nous voila enfin peinard...Lorsque l'on s'éloigne trop du bateau on se fait rappeler à l'ordre...Fuck That. On a pas payé $150 pour être bridé! On se sépare quelque peu pour vaquer à nos occupations, jouer avec les anémones géantes, titiller les enormes coquillages en forme de coquille St Jacques (la version de 100kg) qui se referment violemment dès que quelque chose viens toucher leur membranes colorées, ce qui nous a valu de nous coincer la palme dans l'une d'elle à force de jouer au con. Au bout d'un moment à quadriller la zone j'aperçois une sorte de Canyon qui fissure l'un des récifs, on en vois pas le fond et il fait à peine plus d'un mètre de large, étant en apnée nous ne sommes pas gêné par les bouteilles, je décide de plonger dans ce canyon pour voir ce qu'il y a la dedans... Je me retrouve nez à nez avec un immense poisson de la taille d'un marsouin, gris tacheté d'or, magnifique ! Mais ayant été un peu surpris par cette rencontre dans un endroit quand même peu hospitalier et sacrément sombre, je ne m'attarde pas. Je remonte à la surface et décide de suivre un banc de Red Snapper qui se dirige vers un gros plateau corallien a quelques dizaines de mètres de là. Ce n'est qu'une fois entre les deux plateaux de récifs que je m'aperçois que Julien est sacrément loin, qu'a gauche et à droite il n'y a que le grand bleu de l'océan pacifique et les sombres profondeurs, et que le banc de Red Snapper à soudain décidé de taper le sprint du siècle au milieu du corail. Bien leur en a pris, c'est en me retournant pour voir à quelle distance je me trouvais de plateau que je venais de quitter que j'aperçois cette grosse masse grise juste en dessous de moi, ça y est! Cette fois ma Go Pro n'est pas à plat de batterie, et un requin à décider de venir voir ce que c'était que ce gros machin disgracieux qui patauge dans son air de jeu! Je plonge pour l'approcher, c'est vraiment une expérience incroyable que de pouvoir approcher de si près ce magnifique animal victime d'une réputation qui lui vaux injustement d'être chassé et persécuté à travers le monde, il ne semble pas s'inquiéter du tout de ma présence et ne présente aucun signe d'agressivité ou d'hostilité, je m'approche jusqu'a me trouver à quelques centimètre de lui, mais lorsque je tend la main pour l'effleurer, il donne un coup de nageoire qui le propulse instantanément à une demi douzaine de mètre de moi sans le moindre effort. Je tente de le rejoindre sans trop remuer d'eau autour de moi mais il semble commencer à se méfier de cette bestiole bizarre un peu trop entreprenante à son gout, et je le vois ainsi disparaitre tranquillement dans l'infini bleu qui s'étend tout autour de moi... Dingue, cette fois j'ai la vidéo ! Je rejoins Julien lui raconter la nouvelle, et je le retrouve nageant en apnée au milieu des touristes japonais qui ont payé $100 de plus que nous pour avoir des bouteilles, mais qui au final ne serre strictement à rien pour l'utilisation qu'ils en font... La présence de Juju en apnée au milieu des plongeurs ne semble pas trop plaire a l'instructeur d'ailleurs! Qu'importe, on s'amuse à les suivre et à nager au milieu d'eux sans être encombré par tout le matériel qu'ils se trimballent. On fait quelques prises vidéos au fond d'un trou de sable d'un des plateau corallien, une quinzaine de mètre de profondeur, pour des amateur ça commence à faire sacrément profond et on ne peut pas se permettre de rester longtemps au fond, surtout lorsque Juju aperçois une fois arrivé tout en bas, une immense ombre qui le dépasse sur un flanc sans avoir eu le temps d'identifier le propriétaire de cette ombre.. peut rassurant, mais fort en adrénaline et en souvenir. On fini cette journée avec pour conclusion : ça y est.. on a vu la grande barrière de corail.. mais je n'aurais qu'un conseil à donner, j'admets que c'est une pure merveille de la nature, mais au prix que cela coûte, je préférais dorénavant mettre le même prix dans un billet d'avion direction Coral Bay ou Turquoise Bay sur la côte Ouest, on y a vu plus de "gros" animaux (plus de tortues et plus de requins), l'accès se fait à la nage depuis la plage et est donc totalement gratuit, et la cerise sur le gâteau ? il n'y aura que vous dans l'eau et peu de monde sur la plage. Cela reste tout de même un très bon souvenir que nous avons été ravi de partager avec nos lifts pour conclure notre périple ensemble !

La suite de l'aventure est un peu moins drole... reparlons de cette voiture que l'on à acheté à Darwin, pensant faire une bonne affaire.. au final, la régo étant expiré (on a donc roulé 3000km sans papiers réglementaire) il faut refaire un controle technique dont la note du premier garagiste est encore plus élevé que le prix de la voiture ! On refuse et une série de looongues journées à écumé les garagistes, les magasins de pièces détachés et à plonger les mains dans le camboui commence... Au bout de quelques jours de ce rythme infernal et de ce quotidien déprimant on décide d'abandonner et de revendre directement la voiture sans avoir fait de bénéfice, on décide donc de la conduire jusque devant un backpacker afin d'y la mettre en vente. Il nous restait à rouler 1km sur les 3300 parcouru sans papiers, et évidement, la police nous tombe dessus. Ce qui nous vaux trois jolies amendes de $800 dollars, et également le retrait de nos plaques d'immatriculation tant que la voiture n'est pas en règle ! Mais une voiture sans plaque n'a pas le droit de rouler, elle est donc difficile à mettre en règle, rien que pour rejoindre un garagiste il nous faudrait rouler un minimum...Système à la con ! cette fois s'en ai trop, on ramène la voiture (illégalement, encore une fois) jusqu'a un garagiste qui nous avait beaucoup aidé et que l'on remercie vraiment (Rob7 Automotive Repairs pour ceux qui cherchent un garagiste à Cairns!), on lui donne la voiture sans rien demander mais il nous offre tout de même une poignée de billets de $50 dollars pour nous aider... Merci encore!
Une sacrée histoire qui nous aura couté beaucoup de sous mais nous aura appris beaucoup, que ça soit en mécanique qu'en relation humaine, ou de "comment se sortir de la merde à l'autre bout du monde quand t'a pas un rond." une expèrience très enrichissante.

Revenons aux choses plaisantes... Cap Tribulation... C'est la dernière région en direction du nord accessible sans 4x4, pour aller plus loin que ce point il n'y a plus qu'a se procurer une machine de guerre et rouler à travers une rainforest millénaire classé au patrimoine mondiale de l'unesco. Rien que la route pour atteindre cet eden vierge de civilisation est superbe, la Cook Highway est en effet bordé d'un côté par d'immense collines et falaise verdoyante de rainforest, et de l'autre bord par l'océan pacifique d'un bleu si parfait qu'on aurait du mal à le distinguer du ciel, tout cela entouré de cocotiers et autre palmiers. Pour rejoindre Cap Tribulation il faut traverser la Daintree River à l'aide d'un bac, c'est dans cette rivière que quelques heures plus tôt nous avons aperçu nos premiers monstres reptiliens... des crocodiles de mer de 4 a 5m, de 400kg à 1tonne pour les gros mâles, incroyable souvenir que cette rencontre... mais il faut se méfier, si vous pouvez voir un crocodile sur une berge ou dans l'eau, il faut se dire qu'il y'en a au moins trois autres à côté que vous ne voyez pas, pouvant resté jusqu'à 1h30 dans une immobilité totale sous l'eau, il vaut mieux rester très, très prudent. Un jeune enfant en à malheureusement fait les frais quelques mois auparavant en jouant au bord de la rivière avec son chien...Ces prédateurs sont les plus vieux animaux du monde, si ils ont su s'adapter a ces milliers d'années d'évolution, il y a bien une raison..
Une fois la rivière traversé, nous voici dans une immense péninsule, l'entrée du Cap York, classé au patrimoine de l'Unesco, une des dernières régions de l'Australie ou certaines zones demeurent inexplorées...La journée tire à sa fin, à peine le temps d'admirer une magnifique plage qui rappel le film "La Plage" et de grimper aux cocotiers pour nous préparer un petit repas que nous sommes assaillis par des millions de moustiques de la taille d'une bille, on se casse vite fait pour monter dans les hauteurs de la Rainforest, moins humide et donc moins peuplé de ces insectes malfaisant. Nous nous endormons dans le silence parfait de la nature...Qui n'est pas si silencieuse que cela.. en effet les gros animaux en Australie n'ont que peu de prédateur, le Tigre de tasmanie ayant entièrement disparu il y a 60ans, seuls les dingos représente un danger pour les gros animaux herbivores du continent, hors il n'y en a pas un seul ici, les animaux n'ont donc aucun interêt à rester discret et silencieux ! On a beau savoir qu'il n'y a, normalement, pas de gros animaux agressif dans ce coin de jungle, le silence de la nuit laisse sa place au vacarme des animaux qui courent, sautent, volent dans cette épaisse et sombre forêt...un animal particulièrement bruyant se met à tourner autour du van, nous l'entendons dans les fourrés sans pouvoir le voir, les branchent bougent et craquent sous son poids mais impossible de le trouver dans le faisceau de la lampe! Jusqu'a ce qu'ils viennent passer entre mes jambes pour manger les 3 pâtes que j'avais fait tombé.. un ENORME rat, jamais vu un rongeur de cette taille, plus gros qu'un chat et plus dodu ! Il n'est pas effrayé du tout et se met à slalomer entre nos jambes à suivre les morceaux de nourriture qu'on lui jette. C'est marrant de voir un animal sauvage si peu peureux, mais ça reste un gros rat de forêt.

Le lendemain le soleil se lève sur la canopée..On a eu la bonne idée de passer la nuit au sommet d'un LookOut, l'effet attendu est bien la, une vue magnifique sur l'océan, les rivières, les collines, et la verte forêt millénaire, saisissant ! On parcours en long en large et en travers cette forêt et ces plages désertes et magnifiques, digne d'un Koh Lanta encore vierge des caméras TV !
En parlant de Koh Lanta... On a vécu notre propre aventure de ce type !
Sur un coup de tête, et face à une rivière impossible à traverser avec notre Van nous décidons de remplir nos sacs de tous nos outils possible, équipement de pêche, harpon, tente, cordages, et on pars en exploration avec la ferme intention de nous installer sur une petite plage paradisiaque isolé du monde. Nous traversons donc un bout de Jungle, en direction de l'Est (la logique voulait que l'Océan se trouve à l'Est à ce moment), nous arrivons enfin sur une plage, mais ce n'est pas assez isolé a notre gout, si nous avons pu y accéder aussi facilement, d'autres le pourrons aussi, on longe donc la plage direction le Nord a la recherche d'un spot plus inaccessible. Nous nous retrouvons en face d'une grosse rivière qui se jette dans la mer, première idée: Bon, l'un de nous passe en premier, si ça passe pas trop difficilement malgré le courant, on fabrique un radeau pour mettre les sacs et on retraverse avec tout l'équipement. C'est à ce moment que Juju émet une suggestion qui prend tout son sens à peine évoquée...Et les Crocos..? ah oui..les Crocos... si il y en avait d'enormes en amont de la rivière, il y'en a probablement encore plus à cet endroit ou la rivière charrie tout les éléments qui leur plaisent..poissons, carcasses, oiseaux. Bon.. On est courageux mais pas totalement inconscient (j'aurais quand même sacrément aimé le faire), on fait demi tour, direction le Sud, on fini par trouver une petite plage à marée basse qui semble, une fois à marrée haute totalement inaccessible, cette plage offre tout ce qu'il nous faut, un coin de jungle pour s'abriter, des cocotiers pour se nourrir, des rochers pour les crabes qui nous servirons d'appats, et des tonnes et des tonnes de bois mort ramenés la par le dernier cyclone qui à ravagé la région !
Parfait, on se met donc en mode Robinson Crusoé, on transporte des kilos et des kilos de sable depuis la plage jusqu'a notre emplacement en retrait dans la jungle qui nous servira de couche pour la nuit, on amasse le plus de bois possible pour ne pas avoir à s'enfoncer dans la jungle plus tard dans la nuit, on collecte des noix de cocos, on attrape des crabes qu'on s'empresse de mettre au bout de nos lignes de fond dans l'espoir d'attraper quelques poissons pour la nuit. Malheureusement à marée basse, un récif de coraux vient bloquer la mer, comme une immense flaque d'eau mais peu profonde, peu de poissons s'y trouvent, et derrière cette barrière de corail c'est tout simplement le plein océan ! La (petite) houle viens finir sa vie sans même dérouler sur un fond quelconque, ce qui laisse penser qu'il y a énormément de fond juste derrière cette barrière... Avec le vent présent à ce moment la, la visibilité dans l'eau n'est pas très bonne, et toujours cette image des crocos marins qui flotte dans un coin de notre tête.. Si croiser un requin ne vous posera probablement aucun problème tant que vous n'avez pas un poisson sanguinolant attaché à votre ceinture, croiser un Saltie est une autre affaire. Un Requin vous attaquera par erreur, et vous relâchera probablement aussitôt, un Saltie vous attaquera pour vous tuer et vous manger, ou vous laisser sous un tronc d'arbre dans le lit de la rivière en attendant le goûter. Glups. On va se contenter des noix de cocos..
En résumé une petite aventure bien sympa, encore plus isolé du monde qu'a l'habitude avec un beau feu de camp entre une forêt vieille comme le monde et un immense océan.
Après cela nous reprenons la route direction le Sud pour revenir à Cairns (c'est après cette aventure que nous nous prenons notre grosse prune de $800). Nous restons donc que très peu de temps à Cairns et reprenons aussitôt la route direction Brisbane.
La route se fait vite..et dans une ambiance plutôt triste.. C'est la fin d'une aventure, nous voila sur la côte Est, ou la majeur partie de l'Australie réside, fini les plages et les paysage désert de toute trace humaine, et pour rajouter à cela, voila que la pluie arrive! Mes premiers jours de pluie depuis mon arrivée en Australie, elle vient clôturer cette aventure pour pouvoir en commencer une autre.

Le prochain article arrivera bientôt pour raconter un peu la vie à Brisbane, les sessions, les cuites, les nouveaux potes, The Verge, le Music Kafé.. en attendant de reprendre la route sous très peu de temps!
Kénavo

samedi 30 juillet 2011

The Road is Calling

Rouler en pleine nature sous le soleil toute la journée, plonger au milieu du monde du silence pour s'offrir quelques heures d'un autre monde, admirer des couchés de soleil ou le rouge du sable se mêle au bleu de la mer et du ciel pour donner une palette de couleur qui nous fracture les yeux, refaire le monde sous les étoiles en écoutant les Pink Floyd et autres, dormir dans ce silence parfait que seul la mer et le vent viennent parfois troubler, commencer chaque journée par un petit dej entouré de la Wild Life locale aux premiers rayons déjà chaud du soleil.

Fuck. The Road is Calling..

samedi 21 mai 2011

Going up the country

Port Hedland to Darwin,

On etait bien content de quitter cette ville de Port Hedland totalement inutile pour qui ne cherche pas un travail dans les mines. Nous avons donc pris la route jusqu'à Broome, rien a signaler en chemin puisque les 600km qui separent les deux villes ne comportent absolument rien mis a part 2 roadhouse avec de l’essence a prix d’or. Une fois arrive a Broome, on fait la connaissance de deux italiennes que l’on avait vaguement apercu a Port Hedland, on passe la journee avec elles a trainer sur la plage de Cable Beach, l’une des plus belle du monde parait il, et effectivement cette plage de 24km n’est faite que de sable blanc, de palmier verdoyant et d’une eau bleu turquoise sur toute sa longueur. Top ! On fait la connaissance d’autres italiens, allemands et autrichiens, plus particulierement Steve avec qui on s’entend vraiment bien, on passe quelques jours a glander comme sa, le dernier jour on apercoit un requin en chasse a l’endroit exact ou je me trouvais seul 1min plus tot, a quelques metres du bord, coup de bol.

On termine notre sejour a broome par une super soiree Wet T shirt contest, un vrai concept en Australie, notre pote italienne finira 3eme, dommage mais belle performance quand meme.
On prend ensuite la route de Darwin avec l’Autrichien Steve et une lift Francaise, n’ayant pas de 4x4 on doit contourner le Kimberley par le sud (j’y reviendrais avec un 4 wheel drive pour sur).
La route se passe rapidement, on traverse de grande etendues desertiques et de temps en temps un village que l’on pourrait croire abandonne mais non, il y a bien des gens qui vivent la, au milieu de rien du tout, principalement des aborigenes tous defonces a l’essence et autres substances, pas tres rassurant quand il s’agit de trouver un spot ou passer la nuit et que l’on tourne en rond dans les bidonvilles pas eclaires. On s’arrete de temps en temps au bord de grosse riviere pour y faire la cuisine et essayer de voir des crocodiles dans cette region repute pour son taux eleve en reptile peux commodes, mais jusque la rien a signaler, pourtant on va meme jusqu'à se baigner (tout nu a la Charles Ingalls) au milieu de ces rivieres, mais rien a faire ils sont pas la ! Sur la route toute nos soirees se passent autour d’un feu de camps, on va chercher du bois dans le bush au milieu des grosses araignees et serpents, on va meme jusqu'à arracher des arbres mort avec une corde attache au van Wicked de Steve, sa nous vaux a chaque fois une bonne partie de rigolade. On arrive a l’Est du Kimberley, on decide de tenter la route sans 4x4 pour une centaine de km jusqu’au prochaines gorges, tout se passe super et on s’offre une superbe randonne et de belles baignades sous une cascade de 32m de haut. On continue la route vers l’Est, une nuit dans une roadhouse deserte je rencontre un vieux routard avec sa becane Triumph Rocket 2300cc, il nous offre sans rien avoir a lui demander de quoi se rouler quelques joints autour du feu et nous raconte ses aventures, ce routard originaire de tasmanie a parcourue plus de 327 000km avec sa moto, tout a travers l’Australie, en long en large et en travers, superbe rencontre.
Apres quelques ennuis mecanique (deux pneus change, et un van qui ne demarre pas pour Steve) on avance a une bonne allure dans le voyage, on arrive au Litchfiel National Park, un superbe parc (gratuit !) qui offre de belle rando dans une foret tropicale le long d’une riviere, et de magnifique pool avec cascades et falaise qui permettent de faire des sauts de 4 a 7m environ dans une eau translucide. On y vois d’ailleurs notre premier serpent aquatique.
Au moment ou j’ecris sa je suis dans un petit parc ou plusieurs vans et voitures de backpacker sont gare, on fait la connaissance de deux francais qui rentre dans deux jours, ils vendent leur voiture 500dolls a un garage par manque de temps pour trouver un acheteur.. La voiture, une ford falcon break v6 de 180 000km (autant dire rien du tout ici) en vaux au moins 3000. On viens juste de la tester, et de l’acheter 900dolls.. On a plus qu’a trouver des lifts pour rejoindre la cote Est a moindre frais, de mettre a jour la rego de la voiture qui est perimee depuis fevrier et de la revendre 2500 ou 3000dolls a la saison des backpackers ! Good News !

mardi 10 mai 2011

West is the best

Geralton to Port Hedland

On a passe deux ou trois jours a Geralton ou l’on a plonge, et surfe le long d’une digue artificielle qui formait une courte gauche abrite du vent du style Port Macquarie, tranquille au take off juste en face des rocks, puis gauche peinard qui creuse, creuse et creuse encore pour finir en sorte de close out tubulaire et bien gras qui remue dans tout les sens. Bien fun. Nous avons ensuite pris la route vers le nord direction Kalbarri, le paysage prend une toute autre ampleur, d’immense falaise rouge et ocre viennent s’effondrer sur un océan indien bleu et chaud..

Premier gros surf sur ce bout de cote, une longue houle propre vient finir sa vie sur un pic rocheux offrant une longue gauche un peu molle ou de nombreux (enfin 5 ou 6 hein…c’est le WA pas les Landes..), cette vague entre ensuite dans la bay ou elle gagne en vitesse et vient s’ecraser sur un fond rocheux a fleur d’eau, formant un tube pipelinesque qui ferait baver n’importe quel bodyboarder, voila notre spot ! Vu la hauteur du soleil il nous reste encore 1h30 de jour avant la nuit noir et les requins, on se rue a l’eau, se placer est assez difficile avec le courant et les sets fantômes qui arrivent régulièrement entre deux séries et nous force a ramer énergiquement vers le large pour ne pas se prendre la lèvre de 3m sur le coin de la gueule. Le take off se fait a contre bowl dans une eau verte translucide dans lequel le soleil rasant vient planter ses dernier rayons, la lèvre jette directement après un court bottom offrant un barrel pour des vagues glassy allant de 2 a 3m sur les bombes, la première section se gère assez bien pour peu qu’on foire pas son take off, la deuxième section permet de se replacer tranquillement dans le creux et de regagner de la vitesse pour franchir la troisième section qui n’offre que peu de chance de s’en sortir sans wipe out, ce qui m’aura coute un genou et une belle plaie sanguinolente, parfait a l’heure du couche du soleil a seulement 3 dans l’eau ! Cette première vraie session Australienne ne m’aura pas laisse le temps de m’adapter crescendo aux conditions présente sur cette cote inhospitalière, et il aura fallu se jeter directement dans des vagues déroulent a fleur d’eau sur une plaque rocheuse pour une taille que l’on a rarement l’occasion de surfer sur nos reefs breton, mais tout fini bien. Super souvenir !

Nous avons ensuite traversé en long en large et en travers le Kalbarri National Park, avec ses gorges magnifiques et sa belle rando au milieu d’une terre rouge, d’arbre verdoyant et d’une eau slalomant entre ces canyons a vous coller un vertige. On reprend la route ensuite jusqu'à Denham, petite péninsule coincée entre deux bay turquoise ou nous aurons la chance de nager a moins d’un mètre avec des dauphins, super expérience. Petite visite du National Park ou on ira se baigner dans une piscine naturelle qui puise son eau par 540m de fond, offrant ainsi une petite baignade a 40 degrés toute l’année et par tout les temps !

Route jusqu'à Coral Bay, une plage magnifique, qui comme son nom l’indique offre la possibilité de plonger sur une belle barrière de corail a quelques dizaines de mètre du rivage, on s’en met plein les yeux pendant deux jours, on nage même avec notre première tortue qui reste assez méfiante, on rencontre encore une fois beaucoup de français dans ce petit coin de paradis, avant de repartir vers le nord, direction Exmouth et Turquoise Bay. Sur la route on passe la nuit sur une petite plage ou l’on attrape notre premier poulpe, et ou on peu apercevoir nos premier requins chasser au couche du soleil pendant que nous sommes encore dans l’eau a ramasser des oursins pour l’apero. Turquoise Bay va nous offre ce qui pour l’instant reste notre meilleur souvenir de snorkle, une visite guidée de la bay et de la barrière de corail en tête a tête avec une tortue qui nous guidera a travers cet eden sous marin et se laissera approcher au point de pouvoir la caresser, et même de « l’agripper » et de nager ainsi avec elle, l’accompagnant dans chacun de ses mouvements, effectuant pirouette sur pirouette, a l’endroit comme a l’envers, la gravite n’existe plus et nous vivons un véritable échange pendant plus d’une heure.. Merci la Go Pro d’avoir filme tout cela.. C’est dans cette même bay que nous nageons quelques heures plus tard derrière 3 beaux requins allant de 1m50 pour le plus petit a facilement 2m20/50 pour le plus gros d’entre eux, frisson garanti ! Dommage a ce moment de la plonge je n’avais plus de batterie sur la Go Pro, mais une amie peu rassure dans ce monde marin nous avait confie son appareil photo aquatique avec pour mission de lui montrer ce qu’il y avait la dessous, sans avoir a se mouiller le maillot, donc on a quand même quelques belles photos. On finira cette journée par une petite pêche sur un autre spot ou j’harponne un beau poulpe de bien 2/3kg qui aura eu la mauvaise idée de se colorer en bleu vif a l’heure du couche du soleil, cette couleur la a cette heure la je pouvais pas le rater ! une fois harponne il a rapidement virer dans toutes les couleurs de l’arc en ciel, pauvre bete qui finira en friture pour un super apero. Un peu plus tard dans cette même soirée une partie de la vaisselle des filles qui nous accompagnait valdingue dans un bruit assourdissant a quelques mètres de nous et de nombreuses ombres nous apparaissent alors traînant tout autour du campement, nos lampes de poche laissant paraître leurs yeux rouges dans la nuit…on apprendra le lendemain en examinant leurs emprunte et a l’aide d’un panneau qu’on avait rate la veille qu’il s’agissait bien d’une meute de dingos. Sa nous apprendra a laisser nos affaires au ras du sol en plein bush, on ne fais désormais plus la même erreur.

Apres ces quelques jours de bonheur sale nous reprenons la route direction l’est. Le Karijini National Park, une seule route pour y arriver, qui croise la Great Indian Ocean Road au niveau d’une Roadhouse (comprendre ici Station service hors de prix en plein milieu du désert et qui a donc le monopole des prix a 500km a la ronde) On y retrouve donc par hasard plusieurs Backpackers rencontre a Fremantle et Coral Bay.

La route est longue jusqu’au parc, et il faut savoir que dans cette région très chaude et aride de l’Australie, le seul moment de repis que l’on a est lorsque l’on roule suffisamment vite pour qu’aucune mouche ne puisse nous suivre, sinon, a l’arret on peu compter jusqu'à 30 ou 40 mouches par personne, la majorité concentre sur le visage et en particulier les yeux le nez et la bouche, bref partout ou il y a la moindre humidité, c’est un véritable enfer qui nous fait régulièrement peter les plombs. On a fini par invente un nouveau « jeu du Bush » (on en a plusieurs comme sa, ce sont des jeux invente qui ne nécessite aucun accessoire particulier, ou alors qu’on trouve facilement dans le bush). Ce nouveau jeu donc est le Bush Fly, se joue minimum a deux, règle numéro 1 aucun accessoire autorise, règle numéro deux pas le droit de bouger/chouiner/souffler/grimacer suffisamment fort pour faire fuir une mouche, le jeu en lui-même, face a face, on se regarde dans les yeux sans bouger et on laisse les mouches envahir notre visage, le premier qui craque a perdu… Le plus dur n’est pas forcement de résister au mouche, c’est surtout de ne pas éclater de rire en voyant le visage de son adversaire se remplir de mouche s’infiltrant par tout les orifices possibles et imaginable ! Un bon jeu de sang froid qui se joue en 3 manches et qui nous vaux d’énorme tranche de rigolade a s’en faire mal aux abdos, finalement c’est facile de s’amuser avec rien quand on est BackPacker !

On fini donc par arriver a Karijini National Park, on s’endors devant un lookout, belle vue pour le petit dej assure.
On passe la journée dans le parc a traverser les gorges de long en large et a se baigner dans des pool translucide, une randonnée un peu périlleuse (initialement prévue pour les speleo possédant un permis et équipes de casques, cordes et baudriers) nous offrira un superbe moment, descente en maillot go pro a la main a travers des gorges et des rapides, jump dans des pools noir et profond depuis le haut de chute d’eau pour finir face a une chute d’eau d’un bon 50m de haut qui s’écrase au fond du canyon principal du parc, on remontera le tout sur des parois humide et glissante, mais la descente en valait le coup ! On apprendra plus tard que cette partie du Canyon est habite par un Pyton Olive de 6m de long, dommage on l’a rate (ou pas). C’est egalement dans ce parc que nous avons gravit le deuxieme plus haut sommet d’Australie. Nous reprenons ensuite la route vers le Nord ou ma carte bleu m’attend toujours, a Port Hedland, petit bled perdu au milieu de l’Australie, qui ne vie que grâce aux mines, comme beaucoup de ville dans cette région. J’oublie sûrement un paquet de truc dans tout sa, mais tanpis, sa me reviendra plus tard. Nous prenons maintenant la route direction l’Est, Broome. Darwin,…et on verra bien en chemin.
Enjoy, Keep Going !